Après le cinéma et le padel: Stan Wawrinka investit pour sa prochaine carrière

By 1 year agoNews, News

Stan Wawrinka investit pour sa prochaine carrière

Stan Wawrinka, ici lors de l’US Open 2023, porte à son poignet la montre de la marque Norqain dont il est actionnaire minoritaire.

Sur les courts de Marrakech, où il dispute un tournoi ATP 250, Stan Wawrinka est un tennisman. Le Vaudois foule encore les courts du monde entier tant qu’il le peut. Et tout en préparant soigneusement l’après.

Il a fêté ses 39 ans le 28 mars dernier avec une nouvelle corde à son arc: il est devenu investisseur minoritaire de la marque horlogère Norqain. Un partenariat né pour durer au-delà de sa carrière de sportif.

Tout a commencé par un message sur Instagram. Stan Wawrinka lâche un cœur sur un post mettant en avant une des montres de Norqain. Ni une ni deux, les employés de la marque transmettent la nouvelle à Ben Küffer, fondateur et directeur général de la marque horlogère suisse. S’ensuivent un contact, et un rendez-vous à Gstaad pour rencontrer «Stanimal».

«Je lui ai offert la montre, nous explique le Biennois. Mais il ne l’a jamais mise lors du tournoi.» Et pourtant, toute l’équipe attendait son apparition avec espoir.

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Le Vaudois a préféré attendre un écrin encore plus prestigieux. Le bracelet turquoise était fermement enroulé autour de son poignet lors de l’US Open quelques mois plus tard. Il a choisi de porter le garde-temps sans rien demander en retour. «J’ai trouvé le geste classe», apprécie encore le patron de la marque basée à Nidau.

Ben Küffer a encore plus apprécié de voir son produit au poignet de la star hollywoodienne Mark Wahlberg. Ce dernier s’était étonné que le tennisman joue avec une montre à cause des chocs potentiels. Les louanges de «Stan the Man» ont manifestement convaincu l’acteur et réalisateur, qui s’était ensuite présenté avec le best-seller turquoise sur le plateau du «Colbert Late Show». «Grâce à Stan», souffle encore le patron, âgé de 35 ans.

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Partenaire particulier

C’est dire que le vainqueur de trois tournois du Grand Chelem a déjà embrassé son rôle de businessman. C’est ce travail qu’il continuera une fois qu’il arrêtera sa carrière sportive. Sa mission consistera à dénicher de nouveaux marchés. «Mark [Streit] et Roman [Josi] touchent déjà les marchés américain et suisse. Stan est populaire dans tous les pays du tennis, notamment l’Australie ou le Japon», souligne Ben Küffer.

«C’est une sorte de commercial de luxe. Parce qu’en l’occurrence, il n’a pas de compétences sur le développement de produits», constate Michel Desbordes, professeur en marketing du sport à l’Université Paris-Saclay.

La promesse envers le Vaudois tombe à pic. Ce dernier s’était déjà essayé en coproducteur d’un film («Maison de Retraite») avec Kev Adams. Il préside également un tournoi de padel à Verbier (Verbier Padel Masters). Ce nouveau contrat avec la marque horlogère serait-il une manière de se chercher alors qu’il aura 40 ans dans moins d’une année? «Cela fait partie des associations classiques que l’on retrouve sur une fin de carrière. On essaye de trouver des reconversions», analyse le professeur français.

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Certains, comme Beat Feuz, deviennent des consultants pour les médias. D’autres, comme Roger Federer ou Michael Jordan, créent une marque en héritage. Les plus grandes figures du sport parviennent à signer des contrats à vie, mais ils sont peu nombreux.

À ce petit jeu, les tennismen partent toutefois avec une longueur d’avance. «Ils sont obligés d’avoir un esprit d’entrepreneur depuis le plus jeune âge, explique Michel Desbordes. L’entraîneur personnel, le physiothérapeute, le psychologue: ce sont eux qui payent, pas un club.»

Stan Wawrinka a investi dans une marque horlogère qui en est ravie. Reste à savoir quand il plongera totalement dans sa nouvelle activité. Ben Küffer espère voir le joueur sur les courts un moment avant la transformation complète en «Stan the Businessman.»